Promotion Santé Guadeloupe, Saint-Martin, Saint Barthélemy
Fondée sur une approche globale de la santé, Promotion Santé Guadeloupe, Saint-Martin, Saint-Barthélemy travaille en étroite relation avec les associations de prévention du territoire de la Guadeloupe et des îles du Nord.

Abords/ Impacts de la violence sur les victimes - Monsieur Patrice CARVIGANT - Directeur par intérimde GUADAV France victimes 971

Une grande majorité des personnes accompagnées sont victimes de violences physiques et psychologiques.

De quels types de violences et/ou infractions sont le plus fréquemment victimes les personnes que vous suivez ?

Une grande majorité des personnes accompagnées sont victimes de violences physiques et psychologiques.

Dans une moindre mesure, certaines seront victimes de violences administratives, économiques et/ou sexuelles, voire de toutes ces formes de violences.


Quels sont les principaux facteurs/ mécanismes qui entrent en jeu dans les violences exercées sur ces personnes ?

Plusieurs facteurs ou mécanismes peuvent entrer en jeu.

Les addictions à l’alcool, aux stupéfiants, au jeu d’argent en sont les premiers. Le parcours personnel de l’auteur (témoin de violences conjugales en tant qu’enfant) ou la déconsidération de la femme peuvent également expliquer ces violences.


Que vous disent les victimes sur leur vécu ? Comment expriment elles leur souffrance ou leur mal-être ?

Lors d’un entretien avec une victime, il faut comprendre qu’elle dévoile son vécu qui n’est pas aisé à exprimer. Certaines ont du mal à mettre des mots sur leurs maux. Elles mettent en exergue leur ressentiment, leur perte de confiance en soi, leur perte d’estime de soi, leur sentiment de ne plus être une femme. Ces dénigrements engendrent des dépressions et autres traumas.

Quelles stratégies/dispositifs/programmes/actions vous paraissent les plus efficaces pour prévenir ou limiter ces violences ?

La violence est l’affaire de tous. Il s’agit d’une thématique qui doit mobiliser l’ensemble des acteurs institutionnels, associatifs et politiques.

Des actions de prévention dans les établissements scolaires doivent être mises en place dès le plus jeune âge pour sensibiliser les enfants.

Les pouvoirs publics peuvent diffuser des campagnes publicitaires de sensibilisation aux grandes heures d’audimat (journal télévisé, match) et collaborer davantage avec les associations d’aides aux victimes.

A défaut, en cas de violences avérées, la victime pour prévenir d’un risque de récidive pourra se faire accompagner par GUADAV France VICTIMES 971 en vue de l’obtention d’une ordonnance de protection ou autres dispositifs de protection existants.


Quel message souhaiteriez-vous adresser aux familles aux institutions ou aux victimes elles-mêmes concernant la compréhension et la prévention de la violence ?

Il est important de comprendre qu’au sein d’une famille, les notions de respect, communication, concession réciproque, équilibre et amour doivent prédominer. Utiliser la violence c’est nier l’existence de ces notions, c’est nier sa famille.

L’amour au sein d’une famille peut être imagé comme deux personnes qui ne savent pas nager et qui montent dans un bateau. L’un tombe par-dessus bord, l’autre doit lui jeter une bouée pour rester à flot, puis l’échelle pour remonter dans le bateau afin de continuer à naviguer sur les flots de la vie.

Les institutions et les familles doivent prémunir les jeunes en encadrant davantage l’utilisation des réseaux sociaux, des jeux vidéo, voire l’écoute de certaines musiques inadaptées au discernement des enfants.

Ensemble, on pourra créer une meilleure GUADELOUPE.


Association GUADAV FRANCE VICTIMES 97 1

86-92 Centre Saint-John Perse, Quai Ferdinand de Lesseps (3ème étage)

97 110 Pointe-à-Pitre

Siège : 0590 84 22 86

Mobiles : 0690 94 25 36

Mail : guadav@orange.fr

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